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“Différent, mais pas inférieur”

Temple Grandin



👩‍💻 Sera rédigé plus tard.👩‍💻

Mais... il simule ?

👩‍💻 Sera rédigé plus tard.👩‍💻

À suivre

👩‍💻 Sera rédigé plus tard.👩‍💻

Syndrome d'Irlen

👩‍💻 Sera rédigé plus tard.👩‍💻

Syndrome Ehlers-Danlos (SED)

👩‍💻 Sera rédigé plus tard.👩‍💻

Syndrome du spectre autistique (TSA)

👩‍💻 Sera rédigé plus tard.👩‍💻

Toi qui m'as accompagnée durant près de 18 ans...
Ode à Euterpe (14.07.2006 - 19.08-2024)

🕊️ Mon Euterpe 'tite Muse, 🕊️

T'écrire à cet endroit d'un site avant tout dédié à tes sœurs canines pourrait paraître incongru. Spécialement si je le place sur la page «Besoins spécifiques».

En réalité, c'est logique que je place l'hommage que je t'adresse juste après avoir abordé les TSA. Votre réputation, à vous les chats, n'est plus à faire auprès de bon nombre d'enfants et d'adultes avec un TSA. Nous sommes nombreux à être fous de vous et à nous sentir apaisés par votre seule présence.

Ce n'est pas

Iris Grace

qui me contredira !

Dès mon plus jeune âge, j'avais réclamé un chat à mes parents. Mais ils ont préféré un animal qui leur donnerait moins de travail : une... perruche. Oh, je les ai bien aimées, nos perruches successives. Mais bon, ce n'étaient pas des chats…

Toi mon Euterpe d'amour, tu es arrivée dans ma vie à un moment où je ne m'y attendais pas. Je projetais d'avoir un chat dès que ma vie personnelle me le permettrait. Puis un jour d'été 2006, apprenant que j'adorais les chats, Maryange m'a envoyé une photo de toi. Quelle adorable petite bouille ! Elle a ajouté que tu étais à remettre contre bons soins. Je n'ai pas retrouvé cette photo parmi toutes celles que j'ai de toi. Et le moins que je puisse dire, c'est que j'en ai, des photos de toi. Mais j'en ai trouvé une autre, adorable, où te es blottie contre ta maman, Roxy.

Après quelques jours de réflexions : «suis-je capable de bien m'occuper d'un chat ?», alors que mon cœur avait déjà fondu, je me suis décidée. Oh oui, je voulais t'accueillir chez moi. Je dis «chez moi», car à l'époque, j'étais toute seule.

Une fois que je me suis décidée de t'adopter pour la vie, Maryange m'a tenu ses paroles prophétiques : «elle a oublié d'être bête, elle va te mener par le bout du nez» 😅. L'intelligence se lisait immédiatement dans ton regard. Elle était évidente dans ta façon d'être. Nous pouvions avoir de vrais dialogues mimiques et sonores.

Ensemble, nous avons voyagé😊, je t'emmenais partout. Déjà pour ta venue, le 24.09.2006, tu as testé le TGV de Marseille Saint-Charles à Genève. Tu as même eu ton baptême de l'air avec la regrettée compagnie d'aviation Flybaboo. Anne-Marie, chez qui je devais partir en vacances un mois plus tard, a accepté que tu m'accompagnes. Tu étais bien trop jeune pour vivre une nouvelle séparation. Te voici, si belle, dans son jardin.

Tu as totalement fait craquer une hôtesse de l'air qui m'a proposé une excellente place et n'a pas hésité à touiller mon café à ma place. Je ne pouvais pas le faire, mes bras étaient occupés par toi, ma petite boule d'amour. C'était un échange de bon procédé, elle avait super envie de te faire un câlin !

Tu étais très facile à faire voyager. Des voyageurs n'en revenaient pas de te voir couchée dans mes bras. Plusieurs m'ont demandé si je t'avais donné quelque-chose pour que tu sois aussi paisible. Et bien… non !

Du coup, déménager avec toi, quand je me suis installée chez David, alors que tu avais 6 ans, a été très facile ! C'est aussi un amoureux des chats et vous vous aimiez déjà beaucoup à ce moment là.

Chez les vétérinaires, c'était une toute autre mélodie que tu miaulais. Enfin, «miauler» n'est pas tout-à-fait le verbe le plus approprié pour qualifier les sons que tu émettais. Ça ressemblait davantage à des… soufflements, et même pire encore. Avec tes griffes, ce n'était dans une guitare que tu essayais de gratter (en bonne Muse de la musique). Je t'imagine en train de t'écrier, d'une voix bien sonore : «Peuchère, mais vous allez me laisser tranquille ? Je ne me rappelle pas vous avoir autorisé à m'ausculter !».

Il n'était pas donné à tout le monde de parvenir à se frayer un chemin vers ton cœur. Il fallait savoir t'aborder avec beaucoup de douceur et de patience pour te faire un câlin. Mais sous ce vernis et ce que tu pouvais montrer de ton sacré caractère, tu avais une infinie douceur. Voici deux souvenirs, qui m'émeuvent encore, d'une période où tu étais encore un chaton :

À cette époque, je travaillais encore, en qualité de psychologue. Mon cabinet était chez moi. Aussi, tu pouvais assister aux consultations.

Je n'oublierai jamais ton attitude avec une maman qui me consultait en pleine dépression du post-partum. Alors qu'elle pleurait, tu t'es approchée d'elle et l'as regardée longuement, avec une infinie tendresse.

Tu as fait pareil avec une petite fille de 18 mois. Sa maman me l'avait confiée pour une demi-heure, ou une heure, je ne sais plus. La petite se tenait derrière ma porte en pleurant à chaude larmes. Je n'arrivais pas à la consoler. Et toi, ma douce, tu es allée te placer vers elle, tout près, pour lui offrir du réconfort.

Tu as passé tellement de temps dans mes bras !

Et là, soudain, écrivant cela, je réalise avec douleur que plus jamais je n'entendrai ton doux miaulement, si mélodieux. Tes ronronnements vont tellement me manquer. Chaque fois que je passe dans un de tes endroits favoris, je réalise que je ne t'y verrai plus jamais. Ils sont désormais déserts. Plus jamais je ne te trouverai sur mon lit durant la journée. Je n'aurai plus la joie de te voir grimper sur moi pour un câlin au moment où j'irai me coucher. Je ne verrai plus jamais tes magnifiques grands yeux que j'ai toujours tant admirés (et qui ont impressionné quelques visites, je tairai les noms😅), ni ton petit nez et tes coussinets roses. Je ne pourrai pas davantage caresser ta splendide robe tricolore qui fut si soyeuse. Tu ne viendras plus te pencher sur ma tête, confortablement posée sur le dossier de mon fauteuil. Tes léchouilles et ce petit son tout doux que tu émettais lorsque je tendais la main vers toi et que tu venais la lécher. Voici un photo-montage pour lequel j'ai eu de la peine à sélectionner des photos. J'en ai tant de belles à montrer !

Mon Euterpe, tu laisses un vide incommensurable. David et moi sommes remplis de chagrin.

Lorsque tu as fêté tes 18 ans, j'étais fière et reconnaissante que tu sois encore en vie. Il faut dire que tu nous avais fait peur à plusieurs reprises. Notamment quand tu avais 10 ans et que tu as eu une pancréatite. Tu refusais le traitement prescrit, et je ne parle même pas des aliments spéciaux que tu étais supposé manger !

C'est à ce moment que j'ai commencé à étudier, en passant des centaines d'heures (je n'exagère pas !), la petfood. J'ai examiné de nombreux documents mis à disposition dans un groupe Facebook qui a été victime de son succès et où les admins (une vétérinaire, une ingénieure spécialiste en petfood ainsi qu'un biologiste et informaticien) nous apprenaient à examiner à la loupe chaque étiquette derrière quel que type de nourriture que ce soit : la transparence du fabriquant déjà, qui indique clairement certains taux que d'aucuns dissimulent habillement. La liste des ingrédients avec leurs taux, ainsi que les compositions analytiques. Ils nous apprenaient à nous poser les bonnes questions plutôt qu'à choisir des croquettes qui étaient au haut du classement fait par des individus très moyennement qualifiés, qui défendaient des concepts à la mode tel que l'éviction totale de toute céréale, sans tenir compte de l'ensemble des ingrédients. Non, ils nous donnaient les moyens de choisir par nous-même, en connaissance de cause, quelle nourriture nous voulions donner à nos boules de poils.

Toutes tes sœurs bénéficient de ce que tu m'as obligée à apprendre, mon Euterpe d'amour. Et toi, tu as pu vivre encore 8 ans.

Ce n'est pas rien, 8 ans de plus, mais cela reste trop court !

Surtout qu'à certains moments, durant ces deux semaines critiques, David et moi avions l'espoir que tu allais sortir gagnante encore une fois de cette mauvaise passe. Nous oscillions entre les «oh, elle as mangé ce que je lui ai donné !» et les moments de découragement. Au début, tu avais cessé de te nourrir spontanément, nous devions apporter ta gamelle où tu te trouvais et te donner à la main. Puis tu avais recommencé à manger dedans alors que nous étions auprès de toi, jour et nuit. Ensuite tu t'es mise à nouveau à te rendre à ta gamelle spontanément, mais uniquement la nuit. Chaque fois que je me réveillais, je scrutais l'appli pour savoir si tu avais fait un passage vers ta gamelle connectée ou si je devais venir t'apporter à manger. Ce fut la déconfiture lorsque j'ai vu que tu avais cessé à nouveau d'aller à ta gamelle. David ou moi venions vers toi, à 3h, 6h..., te trouver sur le balcon ou juste derrière la porte vitrée où tu étais blottie. Et tu acceptais de manger. Tu allais boire seule.

Samedi le 17, tu as refusé ta nourriture fraîche. J'ai alors tenté une olive dont tu raffoles que j'ai dû te donner par très petits morceaux. Tu en as mangé la moitié. J'ai recouru au parfait, cette pâte à tartiner typiquement suisse, pour humains à la base, dont vous raffolez, les chats et les chiens et qui servent souvent à enrober vos médicaments. Tu acceptais d'en manger mais ne voulais plus rien savoir de ta nourriture habituelle. Et voilà que dimanche, d'un coup, tu as de nouveau accepté d'en manger un peu. Cette joie fut de courte durée, tu as vite tourné la tête. Dès dimanche soir, c'était fini tu as tourné la tête à chaque fois. Nous avons compris, la gorge serrée, que cette fois le combat était perdu. Nous nous en doutions un peu, mais espérions encore pouvoir conjurer le sort…

Il y a encore un mois, j'étais à des années lumière de me douter que tu disparaîtrais si vite. Je pensais que tu serais encore là quand je soufflerais mes 60 bougies. Mais, non, je vais devoir le faire tout bientôt sans ta présence et mon cœur est ampli de tristesse.

J'espère que tu es bien arrivée, là-haut, dans le firmament. 💫 J'essaie de t'imaginer avec un aulos, en train de jouer une magnifique musique céleste près d'Apollon.

Je te remercie, infiniment, d'avoir été mon Euterpe 'tite Muse, toi qui fus ma toute première boule de poils. Je te remercie de tout l'amour et la douceur que tu m'as donnés et de tout ce que tu m'as enseigné et dont profitent tes sœurs poilues.

Comme ils l'ont écrit sur une jolie carte à la clinique

Vétélys,

où le personnel s'est montré si humain : tu laisseras une jolie - et indélébile - empreinte dans nos cœurs, à David et à moi. David et moi sommes très reconnaissants à Edouard qui a pris soin de toi avant ta consultation urgente, pour sa sympathie, et à la Dre Eva Papachristou qui t'avait reçue ce jour là pour son écoute et sa douceur. Tu sais bien qu'en temps normal, j'aurais adoré pratiquer mon grec avec ta médecin urgentiste. Dans l'émotion où j'étais, je me suis contentée de t'appeler dans ta langue d'origine, «Eterpi mou». 🏛️ Notre reconnaissance va également à Aurélia et au Dr Edouard Dessaix pour la qualité de leur accueil et leur accompagnement le jour où tu as rejoint l'Olympe durant notre trajet vers la clinique où nous nous rendions pour te permettre de prendre ton envol. 🕊️

PS : Uranie m'a tenu compagnie durant toute la durée de la rédaction de cette missive que je t'adresse là où tu es, ma douce Euterpe.

Hier je suis tombée sur cette chanson dans ma playlist, issue de mes Shazam, et cela m'a profondément touchée, tant elle entrait en résonance avec ce que je suis en train de vivre :

Let's You Fly.


Comme j'ai envie d'avoir des traductions bien faites, j'ai adressé des demandes sur

Lyricstranslate.

Je suis très émue d'avoir reçu les traductions en italien, allemand et grec en 2 heures !

Voilà, mon adorable Euterpe 'tite Muse, ma tricolore, je suis obligée de prendre congé de toi et cela me déchire le cœur.

Namina qui a veillé sur toi en notre absence nous a adressé une carte qui nous a énormément touchés.

Aujourd'hui, nous sommes le 29 août 2024. Vétélys nous a téléphoné pour nous dire que nous pouvions chercher tes cendres. Nous t'avons installée au pied de l'emphore où sont représentés les Dieux de l'Olympe, devant Apollon le Musagète. Je l'ai remarqué après coup, à côté de la photographie de ta patte, nous apercevons ton attribut, un aulos ! Uranie a miaulé avec insistance lorsque nous sommes revenus. Elle ne fait jamais ça, d'habitude. Manifestement, elle a tout compris.

PS C'est David, qui était également très attaché à toi, Euterpe chérie, qui a traduit l'ode que je t'ai adressée en anglais, sa langue maternelle. Je lui ai donné le champ libre pour retranscrire les émotions que j'ai exprimées sans chercher à coller exactement au texte.